Nous proposons de vivre une belle expérience, une heure en début d’après-midi à passer au sein de nos troupeaux. Durant cette heure, vous serez directement liés à l’ambiance relaxante et l’énergie que nous transmettent nos brebis et nos chèvres. Vous serez libres d’utiliser cette heure à de multiples activités tant que les animaux auront le sentiment d’être en sécurité. Votre comportement est important, il est souhaitable d’utiliser cette heure à contempler, se reposer, méditer, lire, ou créer un lien entre eux et vous. Plus vous serez calme sans attendre rien en retour, plus vous gagnerez leurs confiances et vous observerez une nature généreuse. Nos endroits sont accessibles aux personnes indépendantes en mobilités, malheureusement les prairies ne sont pas trop adaptées aux fauteuils.
Depuis 2015, Alice et Gilles m’ont gentiment accueillis, les tout premier a avoir eu confiance au concept de notre élevage. Ils sont reconnaissants du travail du troupeau afin d’entretenir leur terrain et leurs hôtes le matin au réveil au son des cloches déjeunent et s’imaginent qu’en fait la montagne n’est pas bien loin. Durant deux années de 2015 à fin août 2016, chaque fin de journée la nuitée était sécurisée. Le troupeau remontait retrouver les familles au pied des gîtes. La journée malgré des promeneurs enthousiastes dégageait plus de stress surtout causé par une politique communale pas du tout impliquée.
Alice me racontait qu’un matin dans la pénombre épaisse apercevoir au milieu du troupeau trois sangliers. La magie de ces moments surprenants confirme qu’il n’y a pas bien loin à comprendre l’harmonie les secrets que vivent chaque jour nos animaux domestiques au sein d’animaux sauvages.
Comme chaque année, nous introduisons au sein du troupeau de brebis les béliers. Cette événement se fait fin octobre début novembre et une fois par an. Les agneaux et agnelles naîtront naturellement en plein air sur de belles prairies herbeuses printanières mars/avril. Nous pourrions faire 3 luttes toutes les deux années mais ce n’est pas l’abondance qui compte mais la qualité de vivre pour l’éleveur comme pour l’ensemble des moutons. La reproduction est naturelle, la brebis au moment importun enclenchera sa chaleur et accueillera le bélier de son choix. Nous essayons de travailler le plus simplement possible et laissons la nature dicter ses lois.
Nous vous proposons une méthode totalement différente que ce terme de zoothérapie. Ce n’est pas un animal de compagnie qui vient à vous, mais vous qui serez accueillis et vous partagerez la vie de notre troupeau et son environnement. Vous vivrez au sein d’animaux qui vivent en harmonie avec les bois et prairies. Les animaux sont reconnaissants si nous leur apportons de l’attention, de l’intérêt et de l’amour.
Nous sommes réalistes, demain il sera trop tard, les éleveurs disparaissent de nos campagnes, les animaux n’ont plus le droit d’y vivre et d’y mourir. Le vieux paysan laisse place à des terres surexploitées par une agriculture conventionnelle qui extermine les sols et la biodiversité. Nous importons déjà afin de nourrir les français du lait et dérivés de Pologne et d’ailleurs. Nous ne sommes pas protégés par la politique locale et national. L’intelligence des élus est devenu médiocre et insipide. Le carriérisme politique a pris place à ‘intérêt du bien-être humain.
Même si la fin de ma vie est proche et que j’amènerais avec moi mes amis, je continuerais à exprimer mon dépit de ce comportement méprisable aux animaux et aux hommes qui embellissent encore nos campagnes. Venir, nous rejoindre c’est exprimer un soutien, un encouragement aux idées afin de laisser une empreinte de notre court passage sur cette planète qui tourne et ne cessera de tourner paradisiaque ou cauchemardesque. Nous ne sommes rien que quelques molécules perdus dans l’immensité de l’univers.
Je suis ailleurs, c’est si facile de se retrouver à l’endroit du vrai sentier. Celui qui mène au temps de vrais valeurs, au temps ou soudain l’heure n’a plus aucune importance. Sous mes pas les feuilles craquent et l’élixir d’automne somnole mes sens. Je m’éloigne toujours plus à la découverte profonde d’un monde serein. Je titube mais mes mains se retiennent sur le tronc d’arbres et d’histoires de saisons. Mes paumes sont humides, mon corps frissonne et au loin résonne la douceur d’une laine chaude et réconfortante. Une vie simple de contemplation qui me fait oublier toujours plus loin le passé derrière moi. Chaque jour toujours plus seul je lâche prise d’objets qui prennent trop de place dans mon espace. Mes besoins sont autour de moi, un monde protecteur qui nourrit les spores de ma peau d’énergie colorée. C’était une journée un dimanche simple et silencieux ou le ciel encore caché de feuilles jaunes me semble ensoleillée.
Mady, notre amie nous a fait une très belle surprise. Elle a pris l’initiative de nous offrir des tee-shirts afin de les mettre lors de nos déplacements. Nous aimons partager ce que nous aimons, une belle balade avec nos troupeaux afin de découvrir une nature généreuse et un patrimoine riche. La transhumance est bucolique mais nous abordons des sujets graves comme la fin des éleveurs de France et de ce fait la fin de l’entretien des prairies et par conséquent une biodiversité menacée. Nous mettons tout en œuvre afin de bousculer les consciences et donnons de notre temps afin de sensibiliser chacun à ce triste constat. Nous espérons vous voir nombreuses et nombreux afin de partager un moment unique. Les animaux sont puissants en énergie, à la fin de cette promenade vous repartirez ensoleillés.
En 2016, à nouveau les chèvres étaient présentes pour un nouveau challenge. Une nouvelle convention signée avec la commune malgré la mauvaise expérience vécue l’année 2015. Mais nous l’avons accepté en envisageant dans un futur proche une reconnaissance et un changement d’attitude. Notre philosophie dicte le besoin de laisser entrouvert des opportunités positives. Malheureusement, le référent a tout fait pour décourager, mépriser ce projet. C’est une habitude de cette commune. La commune nous doit depuis fin août le somme de 580 €, comme argument afin de ne pas nous payer, la non présence au lac. C’est assez lamentable comme comportement sachant en plus que ce dégage une certaine raison sans imaginer un seul instant d’être mécréant. Plutôt que de faire vivre des terrains inutiles, de leur apporter une plus-value touristique et environnemental, les élus choisissent d’ignorer l’acteur économique de leur ville quitte à l’oublier dans la vie de tout les jours alors qu’il participe activement et financièrement au budget communal. Il y a un certain « chauvinisme » et je pèse mes mots pour les étrangers à cette ville. La stupidité prend place à l’intérêt général.
A quelques pas de l’île, la fête de l’éco-tourisme organisée par Mr Fillol avait oublié étrangement la l’Uby des Moutons. Le programme était établi relaté sur le sud-ouest et la dépêche du midi mais rien sur l’éco-pâturage autour du lac de l’Uby. Comment expliquer cette anomalie alors que le cahier des charges afin d’acquérir le label station verte stipule qu’il est obligatoire de promotionner les producteurs locaux et les actions en faveurs de la biodiversité. Acquiesçant une deuxième année ce dédain, nous avons décidé de rompre cette convention. Il est insupportable de subir ces inepties d’hommes qui ont de cesse de détruire plutôt que de construire. Depuis ce jour nous avons décidé de travailler et collaborer dans des situations intelligentes et de tirer un trait aux imbéciles qui peuplent beaucoup trop le territoire.
Tu as une bonne assurance ? Ça peut arriver !
Durant ces deux années, malgré mes recommandations, un poste de clôture a été volé et un bouc noyé. Le référant n’avait aucune empathie. Nous lui avions suggéré de mettre un panneau afin d’expliquer la présence de caprins sur l’île avec un contact afin que les usagers puissent m’avertir si ils s’apercevaient d’un éventuel incident, en vain ainsi que d’installer à l’entrée et sortie des passerelles des porte à ressort. Les chèvres auraient été libre de se déplacer sur l’île et un échange pédagogique enrichirait le lien entre l’homme et l’animal. Tout a été fait pour détruire cette belle initiative.
Durant six mois, en 2015 nos chèvres pyrénéennes ont eu la lourde tâche d’éclaircir un terrain communal embroussaillé, impénétrable. Cette île située à l’Est est traversée par deux passerelles métalliques. Il est difficile presque impossible à par d’utiliser de gros moyens techniques et mécaniques de l’entretenir mais aussi d’apporter un quelconque intérêt aux visiteurs, marcheurs traversant difficilement cet endroit abandonné. La proposition proposée à la commune très explicite avait différents objectifs dont celui de donner à ce site un aspect régénéré afin d’élaborer par la suite toutes sortes de projets. Les idées ne manquaient pas, seul le désengagement, la non curiosité de nos élus furent exprimé à cette période. Le résultat plus que positif était concret, l’enthousiasme n’y était pas. Le correspondant local du journal Sud-Ouest lui-même n’a pas daigné citer l’exploitation et le propriétaire des chèvres courageuses. C’est le début d’une crise certaine entre un berger convaincu de son engagement à vivre au sein d’une communauté et le regard méprisant et indifférent d’élites locales.
La Bergerie d’Uzan n’est pas encore ouverte comme écrit le journal de la dépêche du midi, mais c’est en bonne voie. Cette boutique associative n’est pas seulement un groupe d’artisans et de producteurs locaux mais un ensemble de belles personnes qui pensent avant tout aux autres. Je vis à Cazaubon depuis 2006, je ne suis donc pas local. Mais, je suis bien français malgré mes origines Italiennes né en Algérie Française et baptisé par la force des choses dans la magnifique église de Fleurance (Gers), humour. Alors que j’ai un esprit fédérateur je suis devenu individualiste, indépendant. Mes nombreuses expériences à travers le monde étaient riches de rencontres ou pour se développer économiquement nous mettions notre savoir faire dans des projets communs. La politique actuelle rurale me prouve le contraire, ce n’est pas le fait d’avoir essayé d’aller vers les autres. J’ai été correspondant local du journal sud-ouest, évincé du jour au lendemain, j’ai proposé des projets à la commune de Cazaubon refusés, méprisés également sans aucune raisons, j’ai proposé une viande 100 % nature élevée en plein air intégral certifiée en Agriculture Biologique mais dédaignée par les restaurateurs, la cantine. Je n’ai jamais été sollicité dans aucune associations ni fêtes locales. Même sous l’égide Station Verte qui pourtant selon le cahier des charges oblige les communes à organiser la fête de l’éco-tourisme afin d’inviter les producteurs locaux mais aussi les acteurs en faveur de la biodiversité. A force d’indifférence j’ai du alerté cette ignominie par un article à La Dépêche.
Je suis allé voir certains producteurs locaux aux alentours afin de m’inviter dans des journées qu’ils organisaient au sein de leur exploitation soi viticole ou laitière mais jamais je n’ai été invité. Les boutique de producteurs ont refusé ma production, j’étais concurrent. Les offices de tourisme sous la coupole des élus ne se sont jamais intéressés à mes activités annexes.
Je pense avoir fait le tour de la question en confirmant que fédérer les professionnels économiques au sein d’une ville est quasiment utopique. La situation rurale et sociale nauséabonde d’aujourd’hui est en grande partie le résultat d’une médiocre politique. C’est ainsi qu’aujourd’hui ma conception est du « donnant donnant ». Je ne collabore qu’avec des personnes qui ont une belle âme, je ne perds plus mon temps avec l’indifférence, je vais tout simplement à l’essentiel. Il faut penser autonomie, communauté afin de résister demain à une catastrophe alimentaire. Après plus d’une année à faire et refaire permis de construire et documents administratifs sans aucune aide et surtout pas celle de la commune, j’ai aujourd’hui les autorisations nécessaires afin de démarrer quelques travaux d’aménagement. Cette boutique sera accessible aux handicapés. Ma force c’est aucun reproche à me faire, opiniâtreté, courage et patience. Je suis droit dans mes bottes. Mon objectif est clair, je n’ai aucunement besoin de quiconque surtout pas d’esprits étriqués et négatifs. Je souhaite prendre un chemin lumineux et laisser sur le bord de la route les erres perdus de cette société insipide.
Au début des années 70, enfant, il n’y avait qu’une chaine de télévision, elle était en noir et blanc mais malgré cela je regardais attentivement, les aventures du commandant Cousteau, Paul-Émile Victor en Terre-Adélie, Haroun Tazieff au bord des volcans ou Bombard qui traversa l’Atlantique seul et sans vivre sur un canot. Et déjà ces grands hommes visionnaires nous alertaient des dangers environnementaux du moment. Mais il y avait surtout René Dumont ; sociologue, agronome, professeur d’université, écologiste, ingénieur. Il prévoyait la situation actuelle, la souffrance de notre belle planète. Beaucoup d’associations, de fondations, d’ONG ont été créé, aucune solidaires les unes avec les autres et pourtant ils revendiquent le mal-être de notre planète sans pour cela être efficace. Pas grand chose a changé, bien au contraire, quelques miettes par-ci, par-là, mais le problème a empiré. Pour se déculpabiliser, nous signons des pétitions, donnons quelques kilos de pates et conserves à la banque alimentaire, adhérons et faisons vivre quelques notoriétés écrivains, photographes, aventuriers des médias. En fait nous nourrissons, nous soulageons le système plutôt que d’éradiquer le mal qui rend notre belle planète malade. Les dirigeants se satisfont, ils calment les rebelles, la pauvreté, et peuvent continuer en tout impunité leurs extinctions de toutes vies sur terre pour une seule raison le pouvoir et l’argent. Nous n’arriverons à rien si déjà dans nos villes et villages, il y a querelles, jalousies et discordes.
Cette boutique sera modeste, mais totalement indépendante de la commune et de sa politique en défaveur à son patrimoine tant historique que environnemental. Nous réussirons que par nous-même nous apposerons nos mains à l’édifice. C’est la curiosité de l’autre qui est le sens même de cette boutique associative, tout le monde sera le bienvenu à l’assemblée générale, producteurs, artisans, consommateurs, habitants de nos villes et villages et d’ailleurs et surtout celles et ceux qui sont convaincus que malheureusement nous ne pouvons plus compter sur nos dirigeants mais simplement par nous-mêmes. C’est un concept généreux, altruistes et je vous informerais de la date de l’assemblée générale. Alain Deguine