L’éco-pâturage est une option plus judicieuse au respect de la biodiversité et moins coûteuse à l’entretien des surfaces herbeuses. Un troupeau de moutons landais et de chèvres pyrénéennes, deux variétés anciennes en voie d’extinctions participeront à la conservation, l’embellissement et l’enrichissement de nos campagnes.




Activité ancestrale abandonnée au profit des techniques mécaniques et phytosanitaires, l’éco- pâturage fait un retour en douceur. Nos brebis landaises et chèvres pyrénéennes permettent de limiter les impacts néfastes et remplacent les outils mécaniques qui dégradent et rejettent du CO2. Notre troupeau rumine dans les prairies et les sous-bois, de ce fait les émissions de CO2 sont assimilés par les plantes et ne participent pas à la destruction de la couche d’ozone responsable du changement climatique.
Les engins mécaniques uniformisent le couvert végétal et entraînent un appauvrissement en espèces végétales et animales. Les nuisances sonores, le tassement du sol, les risques de fuites et pollutions seront totalement remplacés par notre troupeau.
L’action quotidienne des brebis landaises assurent une prairie tondue et plus verte. En broutant, les animaux participent à l’entretien des pelouses. Cela permet également de réduire les déchets liés à la tonte et d’assurer une fertilisation naturelle des sols sans apport d’engrais chimique. Les excréments se dégradent vite et naturellement.
Notre troupeau de boucs et de chèvres débroussaillent les zones d’accès difficiles ou sensibles. Les animaux évitent le reboisement, empêchent les broussailles, buissons et arbres de recoloniser l’espace et permettent la sauvegarde de la biodiversité. En consommant la végétation et en écorçant les arbustes, les animaux permettent de maintenir le milieu ouvert.





Économiquement, le coût est moins important qu’un entretien par fauche. Il s’agit de mettre à paître des animaux pour conserver les espaces naturels. Il ne s’agit naturellement pas d’un pâturage intensif qui empêcherait le renouvellement de la végétation et dégraderait les sols.
Le troupeau favorisera le développement de la microfaune du sol (très petits animaux). Le pâturage de bonne qualité permet en effet le développement d’une flore diversifiée, propice à l’épanouissement d’insectes tels que les papillons. Les insecticides sont désormais inutiles et c’est toute la chaîne alimentaire qui bénéficie de cette diversité (tortue cistude, amphibiens, oiseaux, mammifères terrestres…). Grâce au pâturage, on observe une augmentation d’insectes pollinisateurs tels que l’amaryllis, la piéride ou le moyen argus (papillons), le bourdon.
Les périodes d’éco-pâturage sont adaptées aux besoins de la faune et de la flore locale pour permettre par exemple la nidification de certaines espèces d’oiseaux ou le développement de plantes protégées.



Des variétés anciennes risquent de disparaître mais heureusement des éleveurs appréciant la diversité et se consacrent à mettre en place un plan de conservation. Ces races sont bien adaptées au sol, au climat, aux contraintes et avantages de leur territoire d’origine. Alors pourquoi aller dans l’uniformité ? Il y a une telle richesse économique et culturelle à proposer la différence, l’originalité afin d’encourager la biodiversité.
Les traditions culinaires françaises dans chaque région savaient sans nul doute utiliser une race locale pour la qualité de sa chair. Ce n’est donc plus un effet de mode mais une nécessité afin de proposer à une clientèle curieuse l’excellence d’un pays.
Dans notre cas, c’est de transformer et d’utiliser des terrains non exploités commercialement ou touristiquement en de belles prairies riches en biodiversités animés par un troupeau locale, son berger, et ses chiens.
L’homme est lié à l’animal depuis la nuit des temps et la brebis est citée dans la Bible et l’histoire de l’humanité, la brebis attire la conversation, l’attirance, l’harmonie.