Berger sans Terre

Je revendique mon appartenance à posséder le minimum, la liberté de ne pas m’enraciner dans un endroit surtout si l’homme que je côtoie ne m’apporte qu’ennui et contrariété. Le chêne passe sa vie au même lieu, mais ses branches curieuses poussent au plus haut vers le ciel à la découverte d’un horizon lointain. C’est mon cheminement, il est simple creuser jusqu’à me rendre compte qu’il n’y a plus rien à découvrir. Laisser quelques traces aux esprits bienveillants, mais surtout oublier l’être, qui ère toute sa vie sans but et attendre la fin prochaine.

Après avoir passé huit mois à la ferme de Leyssart à Puynormand, j’ai eu la récompense d’avoir un troupeau de 80 brebis et 10 chèvres, le début d’une nouvelle expérience, d’une nouvelle destinée. À 52 ans, ce n’est pas facile de trouver un emploi, surtout lorsque notre vie est tumultueuse riche d’aventure, d’anecdote joyeuse ou triste. Et même si à 48 ans, on décide d’étudier à nouveau afin d’obtenir un diplôme de Technicien en Agriculture Biologique Conseil & Développement afin de se stabiliser. Celui-ci me permettait un travail de contrôleur dans un organisme, étrangement la vie est si surprenante que soudainement après une longue période de précarité l’idée de s’installer devient vital, nécessaire à l’homme actif que je suis.

A Cazaubon où je vis actuellement, j’ai démarré avec aucune propriété, juste la confiance d’un fermage de 15 hectares appartenant au loueur « Le Gîte du Rucher du Haget et d’une artiste photographe d’origine de Seattle. J’ai également été sollicité par la centrale photovoltaïque propriété de Sergies, société ou le siège social se trouve à Poitiers. Au total 25 hectares à gérer afin d’entreprendre une nouvelle carrière.

2015, c’était l’année des élections municipales, depuis plusieurs années, j’avais travaillé sur un projet d’éco-pâturage afin d’animer les prairies aux abords du lac de l’Uby. Mes convictions sont sincères et vont vers l’intérêt de chacun. Mes différentes initiatives avaient l’ambition d’exister d’être créé avec peu d’investissement. Il faut savoir s’adapter à son milieu, une grande curiosité et persuader que c’est d’utilité publique, le moment d’agir, l’opportunité d’être présent au bon endroit. Malheureusement, souvent avant-gardiste, il est difficile de faire admettre ses raisons face à une incompréhension archaïque.

Départ de Captieux

C’était le 30 août 2014, la sélection fut rapide, avec Dominique Massoubre venu spécialement de Puynormand, nous avons choisi sur ce troupeau 80 brebis, 1 bélier et 10 chèvres d’âges différentes.

Cazaubon

Le 1er octobre 2014 j’étais installé.

%d blogueurs aiment cette page :