
La Bergerie d’Uzan n’est pas encore ouverte comme écrit le journal de la dépêche du midi, mais c’est en bonne voie. Cette boutique associative n’est pas seulement un groupe d’artisans et de producteurs locaux mais un ensemble de belles personnes qui pensent avant tout aux autres. Je vis à Cazaubon depuis 2006, je ne suis donc pas local. Mais, je suis bien français malgré mes origines Italiennes né en Algérie Française et baptisé par la force des choses dans la magnifique église de Fleurance (Gers), humour. Alors que j’ai un esprit fédérateur je suis devenu individualiste, indépendant. Mes nombreuses expériences à travers le monde étaient riches de rencontres ou pour se développer économiquement nous mettions notre savoir faire dans des projets communs. La politique actuelle rurale me prouve le contraire, ce n’est pas le fait d’avoir essayé d’aller vers les autres. J’ai été correspondant local du journal sud-ouest, évincé du jour au lendemain, j’ai proposé des projets à la commune de Cazaubon refusés, méprisés également sans aucune raisons, j’ai proposé une viande 100 % nature élevée en plein air intégral certifiée en Agriculture Biologique mais dédaignée par les restaurateurs, la cantine. Je n’ai jamais été sollicité dans aucune associations ni fêtes locales. Même sous l’égide Station Verte qui pourtant selon le cahier des charges oblige les communes à organiser la fête de l’éco-tourisme afin d’inviter les producteurs locaux mais aussi les acteurs en faveur de la biodiversité. A force d’indifférence j’ai du alerté cette ignominie par un article à La Dépêche.

Je suis allé voir certains producteurs locaux aux alentours afin de m’inviter dans des journées qu’ils organisaient au sein de leur exploitation soi viticole ou laitière mais jamais je n’ai été invité. Les boutique de producteurs ont refusé ma production, j’étais concurrent. Les offices de tourisme sous la coupole des élus ne se sont jamais intéressés à mes activités annexes.
Je pense avoir fait le tour de la question en confirmant que fédérer les professionnels économiques au sein d’une ville est quasiment utopique. La situation rurale et sociale nauséabonde d’aujourd’hui est en grande partie le résultat d’une médiocre politique. C’est ainsi qu’aujourd’hui ma conception est du « donnant donnant ». Je ne collabore qu’avec des personnes qui ont une belle âme, je ne perds plus mon temps avec l’indifférence, je vais tout simplement à l’essentiel. Il faut penser autonomie, communauté afin de résister demain à une catastrophe alimentaire. Après plus d’une année à faire et refaire permis de construire et documents administratifs sans aucune aide et surtout pas celle de la commune, j’ai aujourd’hui les autorisations nécessaires afin de démarrer quelques travaux d’aménagement. Cette boutique sera accessible aux handicapés. Ma force c’est aucun reproche à me faire, opiniâtreté, courage et patience. Je suis droit dans mes bottes. Mon objectif est clair, je n’ai aucunement besoin de quiconque surtout pas d’esprits étriqués et négatifs. Je souhaite prendre un chemin lumineux et laisser sur le bord de la route les erres perdus de cette société insipide.
Au début des années 70, enfant, il n’y avait qu’une chaine de télévision, elle était en noir et blanc mais malgré cela je regardais attentivement, les aventures du commandant Cousteau, Paul-Émile Victor en Terre-Adélie, Haroun Tazieff au bord des volcans ou Bombard qui traversa l’Atlantique seul et sans vivre sur un canot. Et déjà ces grands hommes visionnaires nous alertaient des dangers environnementaux du moment. Mais il y avait surtout René Dumont ; sociologue, agronome, professeur d’université, écologiste, ingénieur. Il prévoyait la situation actuelle, la souffrance de notre belle planète. Beaucoup d’associations, de fondations, d’ONG ont été créé, aucune solidaires les unes avec les autres et pourtant ils revendiquent le mal-être de notre planète sans pour cela être efficace. Pas grand chose a changé, bien au contraire, quelques miettes par-ci, par-là, mais le problème a empiré. Pour se déculpabiliser, nous signons des pétitions, donnons quelques kilos de pates et conserves à la banque alimentaire, adhérons et faisons vivre quelques notoriétés écrivains, photographes, aventuriers des médias. En fait nous nourrissons, nous soulageons le système plutôt que d’éradiquer le mal qui rend notre belle planète malade. Les dirigeants se satisfont, ils calment les rebelles, la pauvreté, et peuvent continuer en tout impunité leurs extinctions de toutes vies sur terre pour une seule raison le pouvoir et l’argent. Nous n’arriverons à rien si déjà dans nos villes et villages, il y a querelles, jalousies et discordes.
Cette boutique sera modeste, mais totalement indépendante de la commune et de sa politique en défaveur à son patrimoine tant historique que environnemental. Nous réussirons que par nous-même nous apposerons nos mains à l’édifice. C’est la curiosité de l’autre qui est le sens même de cette boutique associative, tout le monde sera le bienvenu à l’assemblée générale, producteurs, artisans, consommateurs, habitants de nos villes et villages et d’ailleurs et surtout celles et ceux qui sont convaincus que malheureusement nous ne pouvons plus compter sur nos dirigeants mais simplement par nous-mêmes. C’est un concept généreux, altruistes et je vous informerais de la date de l’assemblée générale. Alain Deguine