Nous avons en fermage 27 hectares en plus depuis ce début d’année, des prairies en friches depuis une très longue période. Avant il y avait un éleveur avec de belles blondes d’Aquitaine, mais depuis plusieurs décennies le système agricole ne rémunère plus le paysan. La viande est moins cher produite à des milliers de kilomètres, transport compris. Le consommateur ne réfléchit pas, ils consomment sans plus. Les choix sont à court terme sans penser aux conséquences de demain qui sont la déforestation afin d’installer des élevages industriels. Cet acte engendrera comme conséquences une hausse du réchauffement climatique, des prairies abandonnées. Elles seront sujets aux incendies et à une baisse significative de la biodiversité.
Nous, nous continuerons sans relâche à défier les ronces et les broussailles. C’est notre message de berger, il est encore temps de donner vie à nos campagnes.
Depuis le début de notre activité, jamais nous avions séparé les chèvres des brebis, la séparation fut délicate car notre chien Nirvana habitué à rassembler tout ce petit monde nous a proposé quelques initiatives perturbantes. Nous les avons remonté du bois, laissé les brebis dans le prairie de Tavernes et emprunter la route en direction du lieu de villégiature. Plus d’un hectare et demi à s’occuper, comment va t-il gérer ce nouveau site proche d’une route. Je suis curieux d’estimer le temps que mettra le troupeau de 27 chèvres et boucs à s’occuper sans relâche de ce terrain au Bos de la Gourgue.